Celui là aussi fait parti de la famille, et qu'est-ce qu'il demande du boulot !
JOHN
Une grosse boule de poil, complétement dingos, mais si gentil avec nos loulous...
On l'a "récupéré" plus ou moins à cause d'un caprice de femme enceinte qui était en arrêt, et seule à la maison la journée... (hihi, coucou chéri :))
Du coup, après avoir une recherche (très) rapide sur la race, on est retourné à l'animalerie le lendemain.
Il nous a tout de suite fait plein de léchouilles, on a craqué !
Mais au fil du temps, on a remarqué qu'il avait un comportement un peu spécial... Il mangeait les murs, les escréments, ne dormait pas beaucoup, sautait beaucoup...
Après avoir regarder une émission à la TV, je me suis décidée à contacter un vétérinaire psychiatre : John devenait de plus en plus aggressif avec les gens, à l'extérieur de notre maison.
A la maison, tout va bien. Et puis, à l'extérieur, on se rend vite à l'évidence que John n’aime, ne défend et ne protège que nos propres enfants, alors qu’ils ne supportent qu’à grande peine les étrangers. Bon, parait-il que c’est une conséquence directe de l’imprinting : le chien perçoit l’enfant comme un chiot.
John est un compagnon fabuleux pour nos enfants. Il contribue à leur éveil et Nolan et Oscar apprennent à s’occuper de leur animal, à le respecter (lui et son espace "panier" et repas), à en être un peu responsable. Ils veillent l’un sur l’autre et partagent beaucoup de moments de complicité. (D'ailleurs ils ne se passent pas une journée sans que les enfants l'appellent pour jouer).
Finalement, a la suite du rdv, le diagnostic est tombé : John a 2 syndrômes : le Hs-Ha (Hypersensibilité et Hyperactivité) et le syndrôme de privation.
Cerise sur le gâteau : cela engendre une sociopathie.
Un petit mot sur ces deux troubles du comportement :
Le Hs-Ha : Le chien Hs-Ha est surexcité en permanence et ce depuis tout petit, il a toujours été comme ça. Il s’agit d’un chien « turbulent », « incontrôlable », « infatigable »… Il est normalement très compliqué, voire impossible de les dresser.
Heureusement, avant même de savoir que John était malade, nous avons fait de l'éducation canine avec lui, et il a tout de même su retenir certains ordres, même si la concentration est extrêment courte. L'ordre "Reste" n'est d'ailleurs toujours pas acquis, du haut de ses 2ans...
Le chien Hs-Ha est obsessionnel, obsédé par la nourriture et/ou par le jeu, certains peuvent jouer des heures durant sans jamais s’arrêter/se fatiguer. Il peut aboyer pour un rien, souvent, longtemps.
Souvent le chien Hs-Ha vole des objets, détruit (il peut s’attaquer à des objets mais aussi aux murs, aux portes, etc…).
Dans les stades les plus avancés le chien Hs-Ha est polyphage (il mange beaucoup, se jette sur la nourriture, n’importe quelle nourriture) et dort très peu (moins de 8 heures sur 24 heures pour un adulte).
Nous, on a de la chance, il a tout de même appris la propreté !!.
Origine du syndrome Hs-Ha : à quoi est-il dû ?
Le chien Hs-Ha a manqué de « maternage » à certains moments de son développement (dans les 8 premières semaines de vie), ceci peut arriver pour plusieurs raisons :
- Chiot séparé de sa mère trop tôt : certains éleveurs séparent les petits de leur mère dès qu’ils n’ont plus besoin de téter, c’est-à-dire vers 5 semaines. La mère n’a donc pas le temps de leur apprendre à se contrôler et notamment le contrôle de la morsure…
- La mère est incompétente dans son rôle « d’éducation » durant le deuxième mois : pas d’attachement à ses chiots, trop grande tolérance aux mordillements, trop jeune et cherchant plutôt à jouer avec eux ou au contraire trop âgée et fatiguée, trop agressive, etc…
- Portée trop nombreuses (plus de 8 chiots) ou au contraire chiot unique.
Il ne semble pas y avoir de prédisposition de race, ni de sexe.
- Le syndrôme de privation : Il se caractérise par l’incapacité du chien à s’adapter à un milieu qui ne lui est pas familier, ou bien face à des situations qui ne lui sont pas habituelles.
Le syndrome de privation sensorielle se manifeste par des troubles du comportement chez le chien : peur et crainte excessive envers des stimuli habituels de l'environnement, par exemple bruits de pétards, feux d'artifice, klaxon, voitures, tonnerre, personnes diverses (facteur, enfants...).
Le chien cherche alors à fuir, à se cacher, il panique.
Là encore, cet état est lié aux premières semaines de vie du chiot...
BREF, notre John, venu d'une animalerie n'est pas easy, easy...
Mais grâce à un traitement médicamenteux, à du dressage, à de longues promenades avec son papa et à beaucoup d'amour, il est parfois moins chiant, et même que maintenant il dort ! ;)
Bon, les promenades sont toujours compliquées, mais papa travaille dessus !
Nous avons même tenté de réduire la dose de médicament il y a quelques semaines, sans succès, mais au moins cela veut dire qu'il progresse ! Nous retenterons plus tard !
Notre John <3